Les impacts d’animaux, y compris collisions aviaires, font partie des événements dont le report à l’Autorité compétente est obligatoire (règlements (UE) 376/201 et 2015/1018). Le STAC est responsable de la base de données de ces collisions animalières (voir la rubrique dédiée)
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En France métropolitaine, environ 600 collisions ont lieu chaque année avec des vols commerciaux (moyenne entre 2004 et 2023) et environ 7% d’entre elles sont jugées sérieuses.
La tendance du nombre de collisions est à l’augmentation sur la période 2004-2023, et plus généralement depuis 1980.
Cette évolution, constatée aussi au niveau international, peut s’expliquer par un ensemble de facteurs dont les plus significatifs sont :
- La hausse du trafic aérien ;
- L’urbanisation des territoires, qui pousse les animaux, et en particulier les oiseaux, vers des zones de repli telles que les surfaces végétalisées des aérodromes ;
- L’innovation technologique dans le domaine aéronautique et en particulier dans la conception des moteurs d’avions. Ces améliorations, qui se traduisent notamment par la conception de moteurs plus silencieux et plus performants, augmentent le temps de réaction des oiseaux à l’envol ;
- L’optimisation des procédures de notification des collisions animalières qui permet d’alimenter plus précisément les bases de données sur les collisions.
Le pourcentage de collisions sérieuses parmi les collisions reste cependant assez stable au fil des années, avec une légère diminution des moyennes sur 10 ans (comparaison 2004-2013 et 2014-2023).
Parties de l'avion impactées
Les parties de l’avion les plus impactées lors d’une collision animalière sont, pour les vols commerciaux de France métropolitaine, respectivement la pointe avant de l’appareil (radôme, nez, pare-brise), les moteurs, les éléments sustentateurs (ailes et empennage), le fuselage et le train d’atterrissage. Les moteurs restent la partie la plus sensible puisque plus de 60% des dommages surviennent sur cet élément.
Phases de vol
En France métropolitaine et sur les vols commerciaux, plus de 80% des collisions se produisent pendant les phases d’atterrissage et de décollage. Les incidents sérieux sont deux fois plus nombreux au décollage qu'à l'atterrissage.
Collisions | Collisions sérieuses | |
Approche | 6% | 5% |
Atterrissage | 47% | 32% |
Circulation | 2% | 1% |
Décollage | 43% | 60% |
Montée initiale | 2% | 2% |
Périodes de l'année
Le risque de rencontre d'oiseaux n’est pas homogène tout au long d'une année. Ils dépendent en effet de l'activité des oiseaux et de l'intensité du trafic aérien.
Une attention particulière devrait être portée aux périodes migratoires (mars et octobre) et à la période de l'envol des jeunes non habitués aux avions (juin et juillet). De manière générale, la majorité des collisions ont lieu sur la période estivale.
Espèces rencontrées
Pour plus d’information, consultez cette section dédiée.
Mise à jour le 15 avril 2024