Direction générale de l'aviation civile (DGAC)

Service technique de l'aviation civile

Les oiseaux des aérodromes:

Les données présentées concernent les collisions avec des vols commerciaux en France métropolitaine entre 2004 et 2023 pour lesquelles l’espèce a été identifiée.

Les espèces impliquées dans les collisions appartiennent principalement aux groupes des rapaces, passereaux, laridés, columbidés, limicoles, mammifères, corvidés et ardéidés.

tableau répartition collisions 1

La répartition des collisions par groupes d’espèces fluctue au fil des années. Par exemple, sur les deux dernières décennies, la proportion de collisions avec des rapaces et des columbidés a augmenté tandis que celle avec des passereaux a diminué.

tableau répartition collisions 2

Les Rapaces

Les rapaces représentent le plus grand nombre de collisions sur le plan national puisqu’ils sont incriminés en moyenne dans plus de 30% des cas et représentent par ailleurs 21% des collisions sérieuses.
Les rapaces les plus impliqués sont respectivement, le Faucon crécerelle, la Buse variable et l’Effraie des clochers.
Il est à noter que le Faucon crécerelle, qui est l’espèce la plus impactée dans les collisions en France provoquent moins de dommages que la Buse variable, qui est la deuxième espèce de rapace impliquée dans les collisions. En effet, le Faucon crécerelle provoque des dommages dans 4,5% des cas où il est impliqué, alors que ce chiffre s’élève à 9,5% pour la Buse variable. Cela s’explique par leur différence de masse : 200g vs 800g.
 

Les Passereaux

Les passereaux sont impliqués en moyenne dans 28% des collisions et dans 8% des collisions sérieuses.
Les deux espèces les plus impliquées sont les Hirondelles et les Martinets, qui représentent 66% des collisions avec le groupe des passereaux. Cependant, ces oiseaux ne pesant que quelques dizaines de grammes, mêmes nombreux, n’occasionnent que des dégâts mineurs. Ils ne provoquent des dommages que dans 1,5% des cas où ils sont impliqués.
L’Alouette des champs, l’Etourneau sansonnet et le Moineau domestique sont les trois autres espèces de passereaux impliquées dans les collisions. Néanmoins, comme les précédentes espèces, ces espèces ne provoquent que très peu de dégâts sur les avions, à l’exception des Etourneaux sansonnet qui peuvent représenter un réel danger pour la sécurité aérienne lorsque des groupes pouvant atteindre des dizaines de milliers d’individus se rassemblent dans le volume d’aérodrome.
 

Les Columbidés

La famille des Columbidés a vu sa proportion d’implication dans les collisions augmenter au fil des années. Ceci peut être expliqué par l’augmentation de la population des Pigeons en France métropolitaine.
Les espèces concernées sont principalement les Pigeons domestique et ramier (resp. 45% et 37% des cas de collisions avec les columbidés), et dans une moindre mesure les Pigeons biset et colombin (resp.10% et 8% des cas de collisions avec les columbidés).  
Les Columbidés sont en moyenne à l’origine de 10,5% des collisions sérieuses.
 

Les Laridés

Les oiseaux de la famille des Laridés sont impliqués dans environ 13% du nombre total de collisions. Les principales espèces concernées par les collisions sont la Mouette rieuse (47%), le Goéland leucophée (33%) et le Goéland argenté (13%).
Parmi les collisions avec les Laridés, 12,5% d’entre elles se sont avérées sérieuses. Ce chiffre plutôt élevé s’explique principalement par la masse importante des oiseaux.
 

Les Limicoles

La famille des Limicoles est impliquée dans environ 5% des collisions et 5,5% des collisions sérieuses. Parmi les espèces de cette famille, le Vanneau huppé est le principal concerné, puisque 76% des cas de collisions le concernent.
 

Les mammifères

Parmi les collisions attribuées aux mammifères, soit 4% des collisions et 0,6% des collisions sérieuses, les Lièvres et Lapins sont concernés dans 66% des cas. Les Renards sont touchés dans 21% des cas.
 

Les oiseaux non-identifiés

Il est important de noter que l’espèce n’a pas été identifiée dans 27% des collisions en moyenne en France métropolitaine. Afin d’améliorer l’analyse de risque, une diminution de ce nombre est à rechercher par les exploitants.
 

Focus sur les migrations

Consultez la Plateforme d'Information Aviaire en France (PIAF),  l’application permettant la consultation d'informations sur la présence et les déplacements migratoires sur le territoire français des espèces aviaires potentiellement dangereuses pour la sécurité aérienne.

Mise à jour le 15 avril 2024