Les pollinisateurs sont des insectes floricoles (ie. qui se nourrissent de fleurs) qui sont efficaces dans le transport du pollen. Les principaux groupes de pollinisateurs appartiennent à quatre ordres d’insectes : les lépidoptères (papillons), les diptères (moustiques, mouches), les coléoptères (scarabées), et les hyménoptères (abeilles, fourmis, guêpes).
Ces insectes pollinisateurs domestiques et sauvages participent au maintien de la biodiversité et constituent des maillons indispensables pour préserver l’équilibre des écosystèmes naturels. En effet, 90 % des plantes à fleurs dépendent des insectes pour leur pollinisation. Ils jouent également un rôle crucial en agriculture (espèces fruitières, maraîchères ou de grande culture) : 35 % de ce que nous mangeons dépend de la pollinisation par les insectes.
Depuis plusieurs décennies, les populations d’insectes pollinisateurs sauvages et des colonies d’abeilles domestiques déclinent partout dans le monde. Afin d’accélérer la mise en place d’actions pour lutter contre leur déclin, le gouvernement a lancé un plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation.
L’installation généralisée de ruches, notamment sur les prairies naturelles des aéroports, est une des manifestations les plus visibles de la volonté de lutter contre le déclin des pollinisateurs.
LES ENJEUX POUR LA BIODIVERSITE
L’installation des ruches peut avoir des conséquences négatives pour les pollinisateurs sauvages.
L’augmentation du nombre de ruches dans les prairies aéroportuaires peut induire une pression sur la disponibilité des ressources florales pour les pollinisateurs sauvages. Lorsque ces ressources alimentaires sont limitantes, des interactions indirectes de compétition peuvent avoir lieu entre abeilles domestiques et pollinisateurs sauvages. Les colonies d’abeilles domestiques peuvent également être vectrices de virus ou de parasites pour les populations sauvages.
Par ailleurs, les abeilles domestiques étant généralistes, elles visitent un grand panel d'espèces végétales et sont donc moins efficaces dans la reproduction sexuée des plantes que les pollinisateurs sauvages qui sont plus spécialistes et se limitent donc à un nombre plus restreint d'espèces végétales.
Enfin, une compétition peut aussi apparaître entre les ruches elles-mêmes, chacune pouvant contenir des dizaines de milliers d’individus devant se partager les ressources florales.
A RETENIR
- Prévoir une densité de moins de 3 ruches/km2 et une distance de plus d'un kilomètre entre ruchers.
- Adapter la gestion de la plateforme : privilégier bandes refuges et espaces riches en plantes mellifères.
- Privilégier les fleurs locales et sauvages.
- Se rapprocher d’associations spécialisées.
Éditeur | STAC |
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Année de parution | 2024 |
Format | A4 |
Nombre de pages | 2 |